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Si l’on se rend peu compte, en Europe, d’une sorte d’entente tacite des jaunes, il n’en est pas de même dans les pays des deux Amériques qui sont baignés par le Pacifique et que préoccupe l’immigration chinoise et japonaise. Là règne le sentiment d’une unité virtuelle de la race jaune, à tel point que quelqu’un a pu écrire qu’aux États-Unis par exemple « il est courant de dire de la guerre de 1914, qu’elle fut une guerre de Sécession entre les blancs, c’est-à-dire une lutte fratricide devant le danger commun : les peuples de couleur ».

Les Américains ne connaissent pas que la question des jaunes, ils connaissent aussi celle des noirs ; mais la première, nous l’avons vu, est autrement plus grave, à leurs yeux, que la seconde. Les jaunes, quoique bien moins nombreux que les noirs, sont beaucoup plus remuants, plus ingénieux, plus fins, et c’est évidemment à eux qu’ils pensent lorsqu’ils évoquent le danger des peuples de couleur.

Malgré les différences qui existent entre les

    tique en Extrême-Orient sa politique proprement nationale, avec le souci de ses intérêts, avec la préoccupation des devoirs et des obligations qui s’imposent à toute nation qui veut vivre. »