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à Tsinan-Fou en 1928, suivie d’ailleurs d’une protestation des Japonais, et le boycottage de leurs produits sur tout le territoire chinois accompagnant invariablement ces différents incidents : tel est, en partie, le bilan des relations sino-japonaises.

Et pourtant, si l’on examine de près la suite donnée à chacun de ces incidents, on s’aperçoit qu’indignation, colère, représailles ne sont que réflexes momentanés, sentiment de surface comme en peuvent éprouver les uns contre les autres des membres d’une même famille dans un cas déterminé, mais qu’au fond un sentiment de parenté subsiste, et l’accord suit. Il y a plusieurs années déjà, nous écrivions dans L’Évolution de la Chine (Éditions Bossard) : Ce que les Chinois n’aiment pas à s’entendre dire par un étranger, c’est qu’ils ne détestent pas les Japonais. Pour la face, ils n’admettent pas qu’on les croie capables d’envier le progrès de leurs voisins ou incapables de les égaler s’ils le voulaient ; mais de plus en plus nombreux sont ceux qui reconnaissent la nécessité d’entrer dans les mêmes voies qu’eux pour sauvegarder leur indépendance.

Notre opinion non seulement a subsisté, confirmée du reste par des témoignages recueillis auprès de Chinois et de Japonais, mais les événements n’ont cessé de l’affermir dans