Page:Duboscq - Le Pacifique et la rencontre des races, 1929.pdf/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

découvrant des précédents aux cas qui les occupent.

Mais c’est à l’Histoire ou plutôt à la Philosophie de l’Histoire, qui tend à percevoir dans le tissu des faits la trame qui les relie les uns aux autres, qu’il appartient de rechercher les intentions qu’ils recèlent, afin de déterminer si possible la loi qui les gouverne, d’en dégager le sens ou d’en mesurer la véritable portée.

C’est dans ce dernier but que nous allons tenter un effort peut-être prématuré, à propos d’événements encore récents. Nous souhaitons que le lecteur y trouve assez d’intérêt pour nous pardonner un essai aussi audacieux.

Les incidents politiques n’ont pas manqué, au cours de ces dernières années, qui pourraient faire croire à un dissentiment profond entre les deux principaux peuples de race jaune, et l’on a franchement l’air d’avancer un paradoxe, lorsqu’on parle de collusion entre eux. Indignation des Chinois contre les « vingt et une demandes » de l’ultimatum japonais du 7 mai 1915, protestations soulevées en Chine par la convention militaire du 16 mai 1918, refus des délégués chinois de signer le traité de Versailles à cause de la situation faite au Japon dans le règlement de l’affaire du Chantoung, soulèvement contre les Japonais à Shanghai en 1925, protestation auprès de la Société des Nations contre leurs agissements