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des États-Unis d’aujourd’hui ; nous le pouvions d’autant moins, qu’un tel mouvement dénote malgré tout un souci plus ou moins sincère de l’avenir de la race même, qui le rattache à notre présente étude.

Ce n’est d’ailleurs pas qu’aux États-Unis que l’eugénisme est de mode ; il l’est également en Australie et en Colombie britannique, pays anglo-saxons du Pacifique qui tendent à sauvegarder avant tout les intérêts de la race.

Or, si grandes que soient les exagérations auxquelles peut évidemment conduire l’eugénisme, il n’est pas, encore une fois, à notre sens, une forme négligeable de cette sauvegarde, car peut-être faut-il y voir l’application, la plus simple, sans doute, mais la plus tangible du principe des races. On dirait que les peuples intéressés à s’en faire une règle, ne veulent pas s’attarder aux nationalités et pensent, comme on l’a dit, « sous l’angle de la race ». Le point de vue ethnique paraît chez eux primer tous les autres. La politique reléguée au second plan n’apparaît plus que comme une notion consécutive à l’idée de race, et les combinaisons qu’elle engendre ou laisse prévoir semblent n’être que des conséquences du principe des races. Témoin l’attitude politique des Dominions britanniques du