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à des puissances comme la Grande-Bretagne et la France dans la suprématie de la race blanche, il semble qu’à présent dans la zone du Pacifique, les États-Unis soient appelés avant tous autres à représenter et à grouper les blancs autour d’eux.

On a l’impression que pourvu que lui reste l’allégeance politique de ses Dominions, le gouvernement britannique abandonne ce rôle aux États-Unis. Il faut tenir compte sans doute de l’opportunisme britannique et de la désinvolture incomparable avec laquelle Londres change de politique si le besoin s’en fait sentir ; en tout cas les Dominions qui ne tiennent nullement à se trouver dans une situation délicate entre les États-Unis et l’Angleterre, ne se refusent pas à l’allégeance. La charte du 19 novembre 1926 ne consacre qu’une évolution dans les relations de la Grande-Bretagne avec ses Dominions et non pas une rupture, comme l’ont cru des juges superficiels ou trop rigoureusement logiques. En somme tout ce qui pourrait ressembler à une dépendance des Dominions par rapport au gouvernement de la Grande-Bretagne est éliminé, mais le rôle de la couronne comme centre de l’empire britannique subsiste dans la liberté, et ce serait singulièrement méconnaître la souplesse de la politique de Londres et la simplification des moyens, chère aux hommes d’État britan-