Page:Duboscq - Le Pacifique et la rencontre des races, 1929.pdf/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Voilà pourquoi les Australiens, les Canadiens aussi, tiennent si instamment à demeurer en bons termes avec les États-Unis[1].


À ces considérations s’en ajoutent d’autres d’ordre économique, qui, bien que ne servant pas directement notre thèse doivent être mentionnées. États-Unis et Dominions ont une activité économique tellement associée qu’il est naturel qu’ils soient tentés de s’appuyer politiquement les uns sur les autres. Les articles américains d’exportation plaisent énormément au Canada et en Australie ; d’autre part, les ventes du Canada et de l’Océanie aux États-Unis ont augmenté, ces quinze dernières années, de plus de 200 %. On concevrait difficilement que de tels rapports économiques fussent sans influence sur la politique réciproque des pays intéressés.

Cependant ni la politique, ni les intérêts économiques ne suffiraient à expliquer un rapprochement qui oblige les peuples entre lesquels il se produit, à surmonter certaines préventions. Seule la défense de la race blanche intervient d’une façon assez forte pour le réaliser.

Quelle que soit la part qui revenait naguère

  1. André Siegfried, op. cit., p. 337.