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une sorte de développement anormal, que l’on appelle infantilisme de l’adulte. Bien des symptômes indiquent que nous sommes une nation d’adultes-enfants, et on en trouverait plus d’une preuve[1].

N’y a-t-il pas dans ces lignes comme le sentiment que tout ce qui augmente la richesse et la puissance industrielle d’un peuple ne l’unit pas ? Le monde peut être, en effet, un jour uniformisé par l’usage des mêmes instruments de production, par l’emploi des mêmes techniques joints à la facilité de plus en plus grande des communications matérielles : ce n’est pas ce qui l’unira, car comme quelqu’un l’a dit : « la matière est essentiellement diviseuse et les hommes ne communiquent que dans l’immatériel ».


Les Américains semblent éprouver l’exactitude de cette opinion, et ils en sont d’autant plus troublés que se pose pour eux d’une façon plus pressante, le problème de la race.

  1. Cité par M. Bernard Faÿ dans le Correspondant.