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tion indojaponaise. « Tous les hommes sont nés égaux, stipule l’article premier des statuts. Les Asiatiques ont les mêmes droits que les Européens à être appelés des hommes. Il est donc tout à fait déraisonnable que les Européens s’arrogent le droit de dominer les Asiatiques. »

Enfin des conférences panasiatiques où les Japonais se sont montrés les plus nombreux et les plus ardents se sont tenues à Nagasaki en 1926 et à Shangaï en 1927. Ces conférences n’ont certes pas eu l’ampleur qu’avaient souhaitée leurs organisateurs ; malgré tout, elles montrent une fois de plus l’intention des intellectuels asiatiques, japonais, chinois, hindous, coréens, philippins, etc., de s’unir en face de l’Europe et de l’Amérique. Si elles ont fait ressortir nombre d’obstacles à la permanence d’une Ligue panasiatique, le fait seul qu’elles ont eu lieu, même dans des conditions précaires, a une valeur ou une signification. « Tout mouvement qui a son siège dans ces contrées de l’Asie aux ressources infinies et aux populations ardentes, écrivait à ce propos l’Osaka Mainichi, pour humble et insignifiant qu’il soit à ses débuts, ne doit pas être ignoré de propos délibéré[1].

  1. Une troisième conférence panasiatique devait avoir lieu en 1928 à Kaboul. L’état politique de l’Afghanistan l’empêcha de se réunir.