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du développement économique de l’Orient ». Le but économique donné à la collaboration nippo-chinoise est à retenir[1].

Les Annales de la Chine relatent que le chef des Tsin, tribu jadis considérée comme barbare par les Chinois, devint le plus important des sept princes qui se partageaient l’Empire. Les Tsin voulurent alors absorber les autres tribus et, grâce à leur discipline, ils y réussirent en 221 avant Jésus-Christ. Leur chef prit le titre de premier souverain-empereur et la dynastie des Tsin se trouva ainsi fondée ; mais il lui fallut, toute sa vie, veiller à l’unité de l’immense empire et contenir les barbares aux frontières. Trois ans après sa mort, sous le règne de son fils, la dynastie croula.

Si l’on veut par une fiction se représenter le Japon d’aujourd’hui comme une tribu disciplinée parmi les jaunes, ne peut-on pas admettre qu’il parvienne, grâce à ses habitudes de discipline et de méthode à répandre son influence sur un territoire où règne l’anarchie en y installant ses comptoirs ? Il semble en tout cas que cela soit plus aisé que de rame-

  1. Malgré la manière forte employée en mai 1928 par le gouvernement du général Tanaka pour tenir les belligérants chinois loin des résidants japonais de la province de Chantoung, ce n’est pas un sentiment impérialiste qui a dicté au Japon l’attitude qu’il a prise.