Page:Duboscq - Le Pacifique et la rencontre des races, 1929.pdf/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gret ou l’indignation même que d’aucuns manifestent à propos de l’instruction libéralement donnée à ceux-ci, nous a toujours paru pour le moins quelque chose d’extrêmement facile et par conséquent de peu de valeur. Sans doute, un choix judicieux des méthodes à employer serait à recommander, mais, au bout du compte, le résultat, un jour ou l’autre, doit être le même, quel que soit le choix auquel on s’arrête. Si l’on admet que la pénétration des civilisations est devenue dorénavant inévitable et qu’elle a commencé, il faut admettre en même temps que les heurts le sont également et se placer, comme nous le faisons ici, devant la réalité nouvelle, décidé à l’étudier sans vaines récriminations. N’est-il pas plus humain au sens le plus large et aussi le plus noble du mot, d’accepter les conséquences quelques qu’elles puissent être d’une instruction que l’on croit utile aux hommes, que d’en calculer le pour et le contre, en vue d’intérêts égoïstes et immédiats. C’est dans le recul du temps que les nations comme les individus se jugent à leur juste valeur ; et des premières comme des seconds, les actes généreux brillent d’un pur éclat dans la mémoire des hommes.

Pour comprendre l’éclosion du principe qui