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avec les plus modernes applications de la science. Des populations, aidées de leur simple énergie et d’outils rudimentaires, prennent contact avec d’autres chez qui la force et les inventions mécaniques, sans cesse développées, s’ajoutent tous les jours davantage aux faibles moyens dont dispose la personne humaine. La machine pénètre chez les premières et, par l’usage quotidien qu’elles en font, des changements se produisent dans leur vie.

Mais cette pénétration n’est pas égale chez tous les jaunes. Les uns vont au devant du génie moderne, d’autres attendent passivement qu’il se manifeste.

Les seuls effets, les seuls remous pour ainsi dire, causés par la rencontre des races, et auxquels nous nous arrêterons sont ceux d’ordre moral et social ; les effets d’ordre purement matériel n’entrent pas dans le cadre de cette étude.

Le premier effet que nous constaterons est le déplacement et la nouvelle distribution de la population au fur et à mesure que la science des blancs s’applique chez les jaunes aux moyens de transport, chemins de fer et lignes maritimes.

Malgré notre intention de traiter le présent chapitre indépendamment des différences qui existent entre les peuples jaunes, nous devons nécessairement distinguer ici entre Chinois et