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combattre ce dernier — et les Puissances l’ont généralement compris — est sans nul doute de tenir compte, dans des limites raisonnables, des desiderata des indigènes ; autrement dit, c’est uniquement d’une politique de collaboration avec ceux-ci que les États protecteurs peuvent attendre dorénavant la paix et la sécurité.


Pour nous résumer : le bolchevisme, dans la mesure où il l’a pu, s’est installé en parasite sur les populations d’Asie. Il n’est pas une des conséquences des remous qu’ont produits ces populations en rencontrant celles d’Europe et d’Amérique. De formation artificielle il se greffe sur certains des éléments nouveaux vraiment nés de cette rencontre, mais il est loin d’avoir contaminé la masse asiatique.

Son principal moyen d’action est en somme l’argent qu’il sait dépenser largement. Mais l’argent n’afflue pas régulièrement à la caisse des Soviets, de sorte qu’après une période de succès, l’on voit le bolchevisme perdre d’un coup la presque totalité du terrain qu’il a conquis. Que reviennent pour lui des jours meilleurs et rien ne dit qu’il ne reprendra pas sa campagne forcément interrompue.

Pourtant, qu’on veuille bien remarquer que si peu que puisse évoluer sa doctrine, la propagande en deviendra moins nocive et proba-