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Cependant, pour des raisons économiques et vu son besoin grandissant de matières premières et de marchés réservés, le Japon veut entretenir de bons rapports avec l’Union soviétique. Aucun Japonais n’admettrait l’éventualité d’une rupture avec Moscou. Depuis le traité nippo-soviétique du 20 janvier 1925, plusieurs concessions ont été accordées au Japon par la Russie, le commerce entre les deux pays a augmenté et l’on prévoit de nouvelles concessions. Ainsi le sort a voulu que les Japonais fussent tenus à certains ménagements à l’égard de ceux qui seraient les premiers à saper chez eux l’idée impériale. Mais, en réalité, l’inconvénient n’est pas très grand. Les Japonais disposent des moyens de se garer des propagandistes sans se mettre à dos les Soviets. La Mandchourie, qui semble au premier abord devoir créer entre eux des difficultés, principalement en matière de politique ferroviaire, est peut-être au contraire, vu ses dimensions et le trafic qu’elle peut assurer aux lignes sino-russes comme aux lignes japonaises, un terrain de compromis.

En bref, si les Japonais comme les Chinois doivent se défendre contre la propagande bolchevique, celle-ci est encore loin d’avoir mis en danger le régime impérial au Japon. Pour les Japonais, sauf exception, l’ordre nouveau qu’il s’agit de faire régner dans l’inté-