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ment communiste en Chine est très limité ; nous avons ici une situation que je peux définir : engagement d’arrière-garde dans la lutte des ouvriers ; ce n’est pas un engagement d’avant-garde. » Deux ans plus tard, l’échec retentissant de la propagande bolchevique en Chine était un fait accompli.

En somme, les Chinois voyaient, dans les Russes, les seuls hommes prêts à les aider à s’affranchir de la tutelle étrangère, d’où leur bolchevisme utilitaire qui se résorba vite dans un nationalisme proprement chinois.


Au Japon comme en Chine, la propagande et la diplomatie russes se sont entr’aidées ; comme en Chine, les Soviets comptèrent sur la jeunesse universitaire pour introduire leur doctrine. Mais l’habitude de sélectionner, de « japoniser » tout ce qui est étranger, garde les Japonais d’une acceptation sans contrôle de théories nouvelles ; ils en rejettent d’instinct ce qui ne saurait leur convenir. Et puis il faut compter avec le loyalisme de la population japonaise à l’égard du régime.

Sans doute, il y eut au Japon des complots et des attentats bolcheviques dirigés contre l’empereur ou des membres de sa famille, et qui avaient pour but le renversement du régime impérial. Mais ce sont là les méfaits de quelques individus.