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heurte les coutumes, le culte de la famille, l’amour de l’argent et de la propriété, et que l’amour-propre doctrine imposée du dehors.

C’est donc sous la forme anti-étrangère seulement que le bolchevisme pourrait remporter quelque succès en Chine ; aussi a-t-il voulu matérialiser en quelque sorte l’idée de « l’Asie aux Asiatiques » ou l’unité de l’Asie, en s’appliquant, dit éloquemment M. Henri Moysset, à « féconder le nationalisme infus dans ces sociétés asiatiques assujetties, pour la plupart, à des dominations ou à des entraves étrangères, longtemps immunisées contre tout germe du dehors, mais qui, parvenues à un point fixe de décadence, sont dans cet état d’attente, de prophétisme, de messianisme, de millénarisme, caractéristique des poussées démographiques et que la commotion universelle de la guerre a exalté. »[1]

Malgré tout, « y a-t-il un mouvement bolchevique considérable en Chine ? » se demandait le représentant des Soviets à Pékin, M. Karakhan, au milieu de l’année 1925. « Non. Nous avons, poursuivait-il mélancoliquement, de l’influence dans les Universités et dans aussi empêche de céder à toute la Y. M. C. A. Nous en sommes fiers et nous n’essayons pas de le cacher, mais le mouve-

  1. Le Monde slave, novembre 1924.