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dans toutes ses formes au résultat pratique. » Soit ! D’autres que lui dans son pays surtout, et particulièrement de nos jours, peuvent avoir cette préférence ; l’Allemand, toujours hésitant entre la mystique asiatique et la latinité, retrouve, dans les philosophies passives de l’Extrême-Orient, un fatalisme propre à panser la blessure faite il y a dix ans à son orgueil national. Mais le cas est bien particulier ; en général, l’idéal de la perfection le cède, en notre temps, à celui du progrès.

Toutefois, parallèlement aux apports superficiels des religions et des philosophies de l’Asie, celle-ci nous gratifie de théories qui ne sont pas du domaine exclusif de la spéculation et qui tendent à s’incarner dans les faits. En réalité, ces théories, qui traduisent des aspirations nationales à la liberté, qui touchent à l’ordre social, sont loin d’être nouvelles pour nous. Elles viennent de notre propre fonds et, par conséquent, ne sauraient en soi nous effrayer, encore moins nous indigner et nous surprendre. Quelquefois, malheureusement, le canal par lequel elles nous reviennent les transforme au passage de telle manière qu’elles peuvent être un péril pour l’Occident. Quand l’Asie adopte la manière bolchevique pour s’affranchir et nous atteindre, le danger n’est pas niable.

Le Russe, qui, de son propre aveu, n’est ni