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CHAPITRE IX

Le bolchevisme en Extrême-Orient

On vient de voir pour quelles raisons nous semble vaine la crainte de l’envahissement de l’Occident par l’Orient. Ce que désignent par Orient ceux qui ont cette crainte est surtout l’Extrême-Orient, la lointaine Asie, et non point ses apports artistiques, mais son fonds et son tréfonds philosophiques ou religieux. S’effrayer des apports de l’Asie, c’est redouter ses influences spirituelles qui ont toujours plus impressionné le monde que ses manifestations artistiques.

Mais, en vérité, le zèle religieux des pays d’Occident est tellement refroidi qu’on ne le voit pas bien s’enflammer encore au contact d’une révélation venue d’Asie. Nous avons vu ce qu’il fallait généralement penser de l’admiration qu’ont certaines personnes pour la mystique hindoue ou la sagesse de Confucius. « Je préfère l’Orient à l’Occident, déclare Keyserling, parce que je préfère la perfection