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Demandez aux Chinois, qui, au nom de la liberté des peuples et de l’égalité des races, revendiquent leur souveraineté nationale, aux Japonais qui, au nom de la fraternité humaine, réclament de la place pour leur population à l’étroit ; demandez aux Philippins, aux Annamites, aux Javanais, aux Dominions australasiens, si les théories, les doctrines, les principes de l’Europe leur sont indifférents.

Demandez aux Républiques du Sud-Amérique à quelles sources elles ont puisé la morale et les droits qu’elles opposent aux États-Unis ; demandez enfin à ceux-ci d’où leur vient ce besoin d’une unité morale fondée sur la précellence de la race anglo-saxonne qui les travaille depuis la guerre mondiale.

Et, en entendant ces peuples vous répondre, vous conviendrez qu’en dépit d’influences superficielles, l’Europe demeure, d’une autre manière mais plus littéralement peut-être qu’autrefois, le cerveau du monde, le foyer central de la pensée universelle.