Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Depuis le commencement du siècle, et en particulier depuis la révolution de 1911 qui a substitué à l’ancienne autocratie impériale un régime républicain, la Chine a réalisé des progrès marqués dans l’ordre politique comme dans l’ordre administratif et économique.

Son libre développement est toujours retardé par un certain nombre d’entraves de caractère international. De ces entraves, les unes sont des legs du passé, conséquences d’un état de choses qui a cessé d’exister. Les autres résultent d’abus récents que l’on ne peut justifier, ni en équité, ni en droit. Leur maintien perpétuerait des causes de difficultés, de frictions, de discordes. Au moment où la Conférence de la Paix cherche à fonder l’édifice d’un monde nouveau sur les principes de justice, d’égalité et de respect de la souveraineté des nations tels qu’ils ont été exprimés dans les quatorze points du président Wilson et acceptés par les puissances alliées et associées, son œuvre resterait incomplète si elle laissait subsister en Extrême-Orient des germes de conflits futurs.

La délégation chinoise a l’honneur, en conséquence, de lui soumettre le présent mémoire qui traite des divers points où des solutions nouvelles doivent intervenir si l’on veut, par application des principes d’intégrité territoriale, d’indépendance politique et d’autonomie économique, délivrer la Chine des entraves qui s’opposent encore à son libre développement.

Il n’est pas moins intéressant de rappeler