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adopter. Le San Tseu King ou « Livre en stances de trois caractères » commence par cette phrase : « La nature humaine est bonne dans son principe, le mal provient de ce que l’homme s’en écarte. » Que sur des millions de Chinois qui, dans leur enfance, ont appris à lire les caractères les plus usuels en répétant cette phrase à satiété, il s’en soit trouvé des milliers pour y croire, rien de plus naturel. On s’explique combien il fut aisé aux novateurs de faire admettre à ceux-ci les conséquences politiques de l’égalité des hommes, c’est-à-dire la nécessité de jeter bas le pouvoir de droit divin et de le remplacer par des institutions démocratiques.

La « Jeune Chine » ne date vraiment que des leçons de la guerre russo-japonaise (1904-1905), quand la connaissance du savoir occidental apparut comme seule capable d’aider un peuple à vaincre ou au moins à se défendre. La victoire japonaise de 1895 avait bien révolté certains Chinois et éveillé parmi eux le goût ou l’envie des réformes, mais ces réformateurs, du reste peu nombreux, n’offraient rien de