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ciation s’ébauche entre Moscou et Pékin dans le courant de l’hiver 1917-1918. Elle était vouée à un échec. Le gouvernement de Pékin, en effet, en guerre déclarée contre l’Allemagne, restait hostile aux Soviets. Même après le traité de Versailles, qui est cependant pour la Chine une désillusion, celle-ci se joint aux puissances qui discutent le blocus économique de la République des Soviets.

Ceux-ci portent alors leurs efforts sur l’Asie centrale, mais, en 1920, les événements leur permettent de reprendre en Chine la besogne suspendue trois ans plus tôt.

Cette année-là, Koltchak et Wrangel sont battus, les armées rouges occupent le Turkestan et entrent en Sibérie ; en avril, la fameuse République d’Extrême-Orient est constituée. Un mois plus tard, le 28 mai, le gouvernement de Moscou, sous la signature de Karakhan, commissaire adjoint aux Affaires étrangères, lance un appel au peuple Chinois, promettant la renonciation aux traités et à tous les avantages obtenus en Chine par la diplomatie tsariste. Des relations de voisinage s’établissent