Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les médecins une nervosité véritablement morbide. Et contre qui ? Contre l’étranger craint et secrètement dédaigné jadis, aujourd’hui ouvertement jugé et rejeté — nous verrons plus loin de quelle manière ; pour l’instant nous ne recherchons que les causes de cette attitude franchement anti-étrangère au cours dernières années.

Elles sont aisées à discerner et à dénombrer ; elles se réduisent à deux que nous avons déjà incidemment indiquées. La première et la plus éloignée, c’est le contact de plus en plus étroit entre Européens et Chinois ; ce sont les rapports de plus en plus fréquents entre eux, les connaissances scientifiques, européennes, de plus en plus nombreuses acquises par les Chinois et qui leur fournissent des raisons de s’affirmer eux-mêmes ; ce sont toutes les idées européennes déposées dans des cerveaux d’imitateurs pleins d’ardeur juvénile et d’ambition et possédant par surcroît le pays le plus grand, le plus riche et le plus peuplé du monde. La seconde et la plus rapprochée n’est autre que l’événement européen de 1914 et ses suites.