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CHAPITRE III
LES « JEUNES CHINOIS »

Les causes du sentiment anti-étranger.

Les Reclus auxquels on peut toujours utilement revenir, ont écrit : « La faiblesse de l’initiative individuelle, tel est le trait principal par lequel le Chinois semble réellement inférieur à l’Européen. » Le Père Huc qui voyagea en Chine et au Tibet de 1844 à 1846, écrit de son côté : « La crainte de se compromettre est, en Chine, un sentiment presque universel… Ils ont (les Chinois) une expression dont ils se servent à tout propos et qui caractérise très bien ce sentiment. Au milieu des difficultés et des embarras, les Chinois se disent toujours : siao sin, c’est-à-dire : rapetisse ton cœur[1]. »

  1. L’Empire Chinois, t. I.