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nal aurait inspiré d’une façon permanente la politique chinoise et amené sans à-coups des conditions nouvelles.

L’ordre rétabli, les sociétés secrètes si développées en Chine et parmi lesquelles Houng-Siouts’uan avait trouvé tant d’adeptes, n’en subsistaient pas moins. Bon nombre d’entre elles n’avaient pas pour but que le renversement de la dynastie mandchoue, mais aussi le renouvellement politique et social de la Chine ; l’appareil des lois et des rites de l’empire leur paraissait plus suranné à mesure que leurs membres se mêlaient davantage aux colonies européennes installées sur le territoire chinois et que, de leur côté, ces colonies étendaient leur influence autour d’elles. De ces rapprochements naissait en Chine un esprit nouveau qui, d’abord docile sinon favorable aux étrangers, devait aboutir à la révolte contre eux. Mais comme on l’a vu, les premières violences, celles de 1900, ne vinrent pas des « Jeunes », de ceux qui sont pour la modernisation de la Chine ; elles ont été inspirées par le vieux parti chinois qui tenait à conserver l’ordre établi et