Le plus célèbre d’entre eux, le Vénitien Marco Polo, rédigea de son voyage ; en 1298, un récit qui fut pour l’Europe une révélation. De l’Extrême-Orient et de ses habitants, il fit une réalité au lieu d’une entité merveilleuse ; grâce à lui, la Chine entra dans le monde connu et les Chinois, au lieu d’exciter simplement la curiosité, devinrent des hommes avec qui l’on pouvait s’entendre et trafiquer, en dépit de leur mise et de leurs coutumes très différentes de celles de l’Occident.
Ce n’est donc qu’au xiiie siècle, que l’Europe apprit à peu près tout ce qu’elle devait savoir des Chinois pendant trois cents ans. Il faut aller en effet jusqu’au xvie siècle pour trouver de nouveaux écrits sur eux.
À cette époque, les Portugais, en relation avec les Indes depuis le voyage de Vasco de Gama en 1497, poussent jusqu’à la Chine ; des compagnies anglaises, fondées pour faire le commerce avec l’Extrême-Orient, ouvrent des comptoirs à Canton. Puis, avec le xviie siècle, commence à s’exercer largement à la cour de l’empereur de Chine l’influence des jésuites,