assuré la pérennité de la Chine qui a su résister à son envahisseur soit en le chassant soit en l’absorbant quel qu’il fût, tant que les circonstances extérieures lui ont permis d’exister sans être obligée de subir l’influence de l’étranger, ce qui est chose récente. »
L’application du code de morale de Confucius et de ses disciples a permis aux Chinois d’arriver de bonne heure à un degré de civilisation inconnu au reste de l’humanité. « Mais, poursuit notre auteur, comme cette morale ne cherchait pas à atteindre un but élevé, qu’elle n’est en somme qu’une mise en pratique de théories sans grande hauteur d’esprit, elle n’a pas donné au peuple chinois le moyen de continuer dans la voie du progrès, et alors que d’autres nations, visant un idéal plus élevé, parvenaient à un plus haut degré de civilisation, l’Empire du Milieu restait depuis des siècles dans un état de stagnation complète. Confucius, malgré de courtes éclipses de sa renommée, constitue, par sa tradition, l’unité et la continuité de l’histoire de la Chine, mais il a fait perdre leurs traits essentiels aux différents groupes ethniques qui l’ont formée, et rendu difficile, sinon impossible, la reconstitution de l’histoire de son antiquité. On peut dire que Confucius a détruit l’originalité du peuple chinois dont il a complètement transformé la morale en la codifiant ; de po-