Ce pays a pris pour un grand nombre d’étrangers un aspect concret ; son avenir est envisagé, scruté ; dans la vision très nette d’une participation certaine à la vie politique et économique de plus en plus mêlée et solidaire de tous les peuples.
Sans doute, d’ici que le goût de l’isolement et l’indifférence pour la chose publique y aient fait place dans la masse, à une moyenne normale de civisme et de compréhension du monde, nous assisterons moins à une opposition active qu’à une résistance passive, fruit de longs siècles d’une civilisation qui suffisait aux besoins de son temps et aussi de mépris pour les choses du dehors ; mais aucune impulsion plus forte que celle qu’il reçut de la guerre ne pouvait être donnée à ce pays. Si sa formidable population n’en a pas été tout entière émue, du moins peut-on dire que l’élite de toutes ses villes y a pensé au cours des quatre années tragiques ; que sa jeunesse studieuse en a été instruite à l’âge précisément où les impressions laissent leur empreinte pour la vie, où les idées et les sentiments se forment. Quelles qu’aient été les tendances des éducateurs depuis le jour où la guerre éclata jusqu’au jour : où elle se termina par la victoire des alliés sur l’Allemagne, les enfants chinois, les élèves, de tous les maîtres chinois, de tous les centres d’enseigne-