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qui, nous voulons l’espérer, nous tiendront compte de notre peine en nous lisant.

Afin de montrer la transformation de l’élite, il nous a fallu commencer par dire ce qu’avait été celle-ci autrefois et jusqu’à la chute de l’empire. Il fallait en indiquer les origines qui remontent à celles de la civilisation chinoise dont il fallait rappeler brièvement au moins les fondements. Il fallait ensuite dire le rôle qu’elle s’était fixé et pour cela rappeler celui du souverain, car l’idéal de l’ancienne élite était de les entremêler et de les confondre. Après quoi les caractères de la transformation ressortaient pour ainsi dire d’eux-mêmes ; il suffisait, une fois précisé l’esprit qui avait présidé à son éclosion, d’observer et de noter les attitudes et les manifestations de l’élite moderne, ce que nous avons fait, nous tenons à le souligner, en toute liberté d’esprit.

Néanmoins, nous souscrivons d’avance à toutes les critiques qui pourraient nous être adressées sur les jugements qu’il nous est arrivé de porter ça et la, bien qu’en somme nous n’ayons fait qu’œuvre de documentation. Mais la Chine, on l’a dit, est « le pays des contraires réunis et conciliés », le pays des paradoxes, aussi les opinions sur elle peuvent-elles être sincères quoi qu’étant les plus opposées. Un Anglais qui la connaissait n’a-t-il pas écrit :