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dans cette civilisation matérielle et d’autre part rénover les vertus traditionnelles de la Chine, mais aussi en abolir toutes les manières de vivre qui ne sont pas en conformité avec les besoins et les nécessités modernes ».

Le malheur est que nombre de jeunes Chinois qui vont étudier en Amérique en reviennent infatués d’eux-mêmes après un séjour qui souvent aurait pu être employé avec plus de profit à certaines conditions qui du teste valent pour tous. Il faut tout d’abord ou bien que les jeunes gens qui veulent étudier à l’étranger aient terminé leurs études chinoises, c’est-à-dire qu’ils aient reçu cette formation littéraire sans laquelle un Chinois, eut-il tous les diplômes des facultés étrangères, sera sauf exception tenu à l’écart par ses compatriotes des classes élevées ; ou bien que ces jeunes gens soient mis en état dans le pays où ils étudieront, d’achever les études commencées dans le leur.

Il faut ensuite qu’avant leur départ ils aient reçu une initiation suffisante à la langue du pays où ils vont, qu’ils soient capables de suivre les cours.

Les returned students comme on les appelle là-bas se montrent d’abord en général ambitieux, avides d’exercer leurs talents fraîchement acquis ; mais sans conteste, ce sont ceux qui reviennent d’Amérique qui sont les plus fortement marqués par la