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leurs cadres sociaux qui sont à l’image de ceux de la métropole. Dès 1912, des sièges étaient prévus à l’Assemblée nationale pour des Chinois d’outremer et des charges officielles dans la métropole ont été souvent confiées à de simples émigrants ayant longtemps vécu à l’étranger.

Toutes ces élites, encore une fois, ont un rôle influent à jouer. Issues des réformes, elles doivent à leur tour réformer si cela est nécessaire ou au moins diriger, maintenir le pays dans la voie nouvelle où il s’est engagé, autrement dit, tendre à un but positif avec un idéal approprié aux conditions de l’époque[1].

  1. À propos de l’envoi d’étudiants chinois à l’étranger il faut, pour être juste et complet, signaler qu’en 1943 le gouvernement national dressa un plan pour le choix de ces jeunes gens. Il mit avant tout en évidence la nécessité de tenir compte du degré d’instruction générale de ceux qui désiraient partir et de leur connaissance des langues étrangères, ce qui n’avait pas été fait lors de règlements antérieurs en 1933 et 1938. Le nouveau projet permet de procéder à un tri sévère au moyen d’un examen ; le premier examen de ce genre a eu lieu en décembre 1943.