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des étrangers en Chine. Nous en constatons la disparition sinon absolue en fait, du moins en principe, et nous nous permettons simplement d’ajouter que ce n’est pas, à notre avis, l’abolition des privilèges de quelques milliers d’étrangers en Chine qui y ruinera leurs intérêts et conduira fatalement aux catastrophes. Une expérience concluante a été faite sur ce point par ceux des étrangers qui depuis la guerre de 1914 n’avaient plus de privilèges et qui avaient su malgré cela recouvrer leur situation commerciale d’avant-guerre en quelques années.

Naturellement, le champ d’activité positive et utile de l’élite chinoise moderne est vaste. Il serait dommage qu’elle le sacrifiât à son goût pour la discussion, l’intrigue politique ou encore pour les questions sociales qui ne sauraient évidemment pas être oubliées, mais qui ne doivent pas absorber une trop grande partie de la classe instruite. Or il faut avouer que c’est malheureusement ce qui a eu lieu. Sans doute, les questions sociales sont posées en Chine comme ailleurs, la question ouvrière comme les autres. L’organisation du travail a commencé, elle suivra le développement de l’industrie qui n’est d’ailleurs pas douteux dans un pays dont le sol et le sous-sol sont très riches. Sans doute l’esprit de famille et de clan qui subsiste encore très vivace chez les Chinois y a des côtés inconciliables