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l’enseignement réformé une nouvelle élite. Mais ce n’est pas tout. Le recrutement des étudiants pour des études à l’étranger — il n’y en avait eu que quelques-uns sous l’empire — s’intensifia et se poursuivit sans relâche. Dans les Facultés du Japon, d’Amérique ou d’Europe, le nombre des jeunes Chinois s’accrut considérablement. « Ces envois de jeunes gens à l’étranger furent souvent critiquables, écrit M. Georges Dubarbier, dans La Chine contemporaine (Geuthner) car bon nombre d’entre eux ne se trouvèrent nullement préparés par leurs études antérieures à suivre avec profit les cours de nos écoles modernes. » Malgré tout le mouvement était donné et jusqu’à la seconde guerre mondiale il ne se ralentit pas. Nous en parlerons plus loin.

Sous l’empire une élite militaire était également recrutée par des examens littéraires. La réforme fut ici aussi absolue que pour l’élite civile, mais prescrite par un édit impérial de 1907, la réalisation n’en commença qu’en 1905. On supprima purement et simplement les anciens examens. On créa une école militaire inférieure par province, quatre écoles moyennes pour l’empire, une école d’officiers et enfin une école supérieure destinée à donner le haut enseignement aux futurs grands chefs.

L’armée fut organisée de la façon suivante : le