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Chambre seront le fondement de la Constitution » et elle établit une « Cour de contrôle constitutionnel » chargée de « préparer insensiblement l’avènement des deux grandes assemblées représentatives ».

L’opposition se dresse comme précédemment. La lutte est âpre entre les conservateurs d’une part, Yuan Che Kai et l’impératrice d’autre part.

Le 19 octobre 1907, un décret préconise la réunion de Conseils provinciaux composés de notables lettrés et marchands pour « examiner au nom du peuple toutes les questions administratives, politiques et économiques intéressant le bien-être et la prospérité de leur région ». Le 22, un édit institue dans chaque capitale provinciale un « bureau d’examen administratif » chargé de surveiller l’application des lois, afin qu’en dépit des usages locaux, « l’administration de l’empire soit égale partout ». Dans chaque ministère, un « bureau politique » centralise les propositions de réformes. Le 24 décembre, la Constitution est une fois de plus promise solennellement.

Mais tout cela restait à l’état de promesses que les conservateurs entendaient bien ne pas laisser réaliser. Ils redoublent leurs attaques. L’impératrice ne cède pas. Le 22 juillet, elle invite la Cour de contrôle constitutionnel à présenter au trône un programme de réformes. Le 27 août, ce programme