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paraissent être de nouveau, ainsi qu’à ses partisans, favorables à un soulèvement dans le sud de la Chine. Nouvel échec. Il regagne le Japon où il vit plusieurs années sous le nom du Dr Takano ou Ano. Il voyage, va à Singapour, en Indochine, à Bangkok, à Manille, à Batavia, usant partout des sociétés secrètes pour grossir son parti et trouver dans les colonies chinoises les fonds nécessaires à sa propagande.

Il coordonne si bien ses efforts qu’en 1904, lorsqu’il publie une brochure intitulée : Comment résoudre la question chinoise, ce n’était que la proclamation officielle du parti qui en fait existait déjà depuis trois ou quatre ans, le Kouo-Ming-Tang « parti du mandat national » qui devint le Kouo-Min-Tang « parti national » (Kouo — nation, Min — peuple, Tang — parti), dénomination qui a prévalu.

« Nous voulons, lisait-on dans ce manifeste, une révolution d’indépendance, parce que nous n’acceptons pas qu’un groupe mandchou monopolise toutes nos richesses ; une révolution politique, parce que nous n’admettons pas qu’un seul homme profite de tous les privilèges ; une révolution socialiste, parce que nous ne voulons pas qu’un petit groupe de capitalistes concentre en ses mains l’actif de tout le pays… Donner au peuple chinois