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tionale qui occupa Pékin. Tseu-Hi dut s’enfuir dans la capitale de la province de Chen-Si : Si Ngan-fou. Les conditions de la paix avec les Puissances furent sévères : châtiment des coupables et versement d’une indemnité de 450 millions de taels soit au taux du franc : 3 fr.  75 le tael, 1 milliard 687 500 000 de francs ; elles prouvèrent que décidément, il n’était plus possible de ne pas compter avec les étrangers et leurs puissants moyens.

Mais ce qui frappa encore les Chinois, ce fut la victoire remportée, cinq ans plus tard, par les Japonais sur les Russes. Du reste l’Asie tout entière frémit à la vue d’une armée asiatique battant une armée européenne et malgré l’antipathie ou la jalousie que rencontraient les Japonais, une certaine admiration pour ces frères de race se faisait jour parmi les Chinois. L’envie de les imiter s’empara d’eux. Il fallait s’instruire comme eux des sciences et des méthodes européennes et les appliquer comme eux. Tseu-Hi elle-même, regrettant sans doute la façon dont elle s’y était prise avec les réformateurs de 1898, mit à la tête des provinces des vice-rois partisans du progrès.

C’est alors que le fameux Yuan Che Kaï fut nommé gouverneur de la province de Pékin. Dès 1902, une réforme de l’enseignement a lieu ; en 1905, c’est une réforme militaire. En 1906, 1907,