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Telles étaient les matières sur lesquelles portaient les examens.

Comment les étudiants s’y préparaient-ils ?

Il n’y avait en Chine, jusqu’au milieu du XIXe siècle ni Université, ni écoles publiques, mais des professeurs préparaient chez eux les étudiants aux examens. Les études étaient contrôlées par le Ministère de l’Instruction et le Ministère des Rites. Dans les provinces se trouvaient un Hio-Tai ou Grand Instructeur provincial, sorte de Recteur. À Pékin, siégeait l’Académie des Han-Lin.

La réussite aux examens ou plus exactement aux concours à lauréats limités, conférait trois grades : Sio Ts’ai, talent fleuri, Kin-Jen, élu, Tsing-Sse, docte.

L’examen pour le premier grade se passait tous les deux ans dans les hien, sorte de sous-préfectures. Environ 20 000 candidats étaient reçus par province.

L’examen pour le deuxième grade se passait à la capitale provinciale. 2 à 3000 candidats étaient reçus par an.

Enfin, l’examen pour le troisième grade avait lieu à la capitale de l’Empire tous les trois ans ; une centaine de candidats seulement étaient reçus. Trois noms de ces derniers étaient tirés au sort par l’empereur lui-même sur la liste des dix premiers reçus. Les trois lauréats ainsi désignés restaient durant trois jours les hôtes du Palais impérial.