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II


LE RÔLE DU SOUVERAIN


Culte agraire et culte ancestral étaient les fondements sur lesquels reposait la civilisation des Chinois. C’est par là qu’ils entraient avec la nature dans une collaboration que concrétaient primitivement les unions équinoxiales des Lieux Saints. Peu à peu, il fut réservé au Chef ou seigneur du village, puis au souverain de déterminer cette collaboration par de simples proclamations.

Le village était l’unité territoriale et administrative initiale et fondamentale qui traduisait l’ordre universel. « Tous les domaines, domaine royal et domaines seigneuriaux, étaient divisés en ce qu’on appelait des tsing, c’est-à-dire de grands carrés de