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et s’il avait reçu de son patron, ou du prince, ou du roi, la faveur d’un plat ou d’un morceau de sa table, les Ancêtres devaient en avoir leur part les premiers ; il ne goûtait pas aux produits nouveaux de la saison, grain, gibier, poisson, etc., avant de leur en avoir offert les prémices dans un sacrifice : au quatrième mois, le grain de blé encore laiteux avec la viande de porc ; au septième mois, le millet ; au neuvième mois, le riz ; au douzième mois, le poisson. Mais outre ces petites cérémonies courantes, les quatre saisons ramenaient chacune une grande fête au temple ancestral chez ceux qui en avaient un ou devant l’autel des ancêtres chez les autres[1] ».

Le culte des ancêtres devint commun à toute la population chinoise, mais il était réservé primitivement aux gens de la classe intellectuelle, aux lettrés, qui seuls possédaient une âme capable de survie.

  1. Henri Masrero, La Chine antique, p. 248 (Boccard).