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D’après des observateurs avertis, il en est peu qui profitent vraiment de l’enseignement qu’ils ont reçu de l’étranger, que ce soit en France ou ailleurs. Beaucoup, répétons-le, sont, à leur retour, repris par le milieu Chinois ; la plupart ne conservent que des notions, un savoir minimum que malheureusement ils entretiennent à peine et en tout cas, ne développent pas. C’est souvent, nous a-t-on dit, le cas des médecins qui ne se réfèrent jamais qu’à leurs livres d’étudiants ou à leurs notes de cours et ne se tiennent pas au courant des progrès de leur art, des découvertes scientifiques qui s’y rapportent de quelque manière, par la lecture au moins des principales revues médicales.

Il faudra certainement un assez long temps avant qu’une élite nombreuse, vraiment évoluée influe largement sur les destins de la Chine. Il est à souhaiter que des œuvres franco-chinoises, des échanges intellectuels, se multiplient et contribuent à cette évolution.

L’étudiant chinois a le désir de savoir, mais il n’a pas toujours la volonté d’apprendre. Il manque de persévérance, de continuité dans l’effort. Il est impatient et fantasque. Toutefois s’il se déchaine soudain comme ces foules chinoises qui semblent parfois prises d’une incompréhensible frénésie pour des causes insignifiantes et dans un but qu’elles ne