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jusqu’à la salle des cours. Ces jeunes gens appartenaient pour la plupart à la classe moyenne ; deux ou trois aspiraient à obtenir des bourses pour aller achever leurs études en France.

À Paris, où notre auditoire composé en majorité de Français comptait chaque année cependant plusieurs étudiants Chinois, il arrivait que l’un de ces derniers, après la conférence, vint ou nous demander une explication complémentaire ou critiquer, sans préambule d’ailleurs, ce que nous avions pu avancer sur les affaires chinoises et qui ne lui avait pas plu. C’est ainsi qu’il nous a été permis de sentir parmi d’autres choses les fluctuations d’opinions qui ont eu cours en Chine sur Confucius et le confuciisme, de la révolution à l’époque qui précéda immédiatement la seconde guerre mondiale. Mais ces critiques ne témoignent-elles pas d’une réelle attention et d’un souci politique fort admissible de la part de ceux qui nous les adressaient ?

Nous n’avons donc personnellement qu’à nous louer de l’attitude des étudiants chinois qui nous sont passés par les mains tant à Pékin qu’à Paris. Maintenant, qu’apprenaient-ils ? Tout ce que leur mémoire qui est grande, comme on sait, leur permettait de retenir. Mais pour combien de temps ? Et quelle assimilation pouvaient-ils espérer de cette façon d’apprendre ?