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viennent Grenoble, Nancy, Angers, Montargis. Cette dernière ville a reçu spécialement les étudiants qui préparaient un diplôme d’ingénieur agronome. À noter l’existence de l’Institut des Hautes Études Chinoises, créé à Paris, en 1919 et qui a son siège et sa bibliothèque à la Sorbonne et l’Institut franco-chinois de Lyon, fondé en 1920.

D’autres œuvres franco-chinoises avaient vu le jour à Paris autour de ces années, mais ne se sont pas maintenues. N’empêche qu’un effort sérieux d’échange intellectuel fut fait à cette époque, qui ne demande qu’à être repris et renouvelé dès que les circonstances le permettront.

Une certaine expérience de la jeunesse chinoise nous permet de donner notre opinion personnelle sur l’étudiant chinois.

Nous avons eu l’honneur autrefois de professer durant une année scolaire à l’Université Nationale de Pékin et pendant une quinzaine d’années de faire des conférences à l’Institut des Hautes Études chinoises à Paris. À Pékin comme à Paris, nous avons eu, en la personne des étudiants chinois, des auditeurs attentifs. À Pékin, les vingt étudiants de seize à vingt ans dont nous étions chargé, prenaient part de temps à autre à des manifestations politiques avec leurs camarades de l’Université, mais jamais l’écho de ces manifestations ne parvint