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tuent de très importants îlots intellectuels français.

L’enseignement étant à la base de l’œuvre accomplie par ces différentes congrégations, l’on peut dire que la France, à présent encore, joue en Chine un rôle important d’éducatrice et contribue par conséquent à la formation de la nouvelle élite qui se répand non seulement dans l’Administration de l’État et des provinces, mais dans le commerce, l’industrie naissante et même les emplois à l’étranger. Il n’est pas rare de rencontrer dans les différents pays d’Extrême-Orient, d’anciens élèves des Pères, pourvus d’emplois qui nécessitent un certain degré d’instruction, quand ce n’est pas d’instruction supérieure.

Il existe aussi à Chang-Haï des institutions laïques françaises telles que l’Institut technique franco-chinois, le Collège municipal, l’Alliance française, l’Institut Pasteur ; il en existe également dans d’autres villes comme Yunnan-Fou, Pékin, où en 1918, fut fondée l’École Auguste Comte et en 1920 l’Université franco-chinoise.

Malheureusement, les jeunes Chinois ne trouvent pas assez d’emplois dans les maisons françaises installées dans leur pays pour être encouragés à apprendre notre langue. Cette carence de débouchés a obligé les maîtres français à enseigner la langue anglaise. Mais si nos écoles sont florissantes, c’est