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Depuis longtemps, des éducateurs français se sont offerts aux Chinois. La plupart des Jésuites qui, au XVIIe et au XVIIIe siècles leur firent connaître les sciences européennes étaient Français. Plus tard, aux termes de la Convention de Pékin de 1860, la France devint la protectrice de tous les missionnaires catholiques ainsi que des personnes et des établissements, non seulement catholiques mais chrétiens quelle que fut leur nationalité. Les missionnaires, pour se rendre dans l’intérieur, devaient être munis de passeports établis en français et en chinois délivrés par les agents diplomatiques ou les consuls de France. Mais à la fin du XIXe siècle, le droit de protectorat de la France sur l’ensemble des missions fut jalousé, contesté par d’autres Puissances qui agirent de telle sorte que finalement il ne s’exerça plus.

Malgré tout, l’élément éducateur français représenté par les membres de la Société des Missions Étrangères de Paris domine actuellement toutes les missions de l’ouest de la Chine et au sud du Fleuve Bleu ; les Jésuites de Chang-Haï avec leur forte et prospère Université « L’Aurore » fondée en 1903 et ceux de Tien-Tsin, les Maristes de ces deux mêmes villes et les Lazaristes de Pékin consti-