Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

doute pas toujours, peuvent nous valoir des moqueries et des mépris équivalents.

Bref, nous croyons qu’il y a tout profit pour les Asiatiques comme pour nous-mêmes, à entretenir des rapports intellectuels de toute sorte entre eux et nous.

Or notons qu’en Chine, la littérature qui était autrefois le fond exclusif de la culture est demeurée à l’honneur. Outre les ouvrages de critique et de sociologie fort nombreux qui correspondent au goût des Chinois pour la controverse, beaucoup de romans et de nouvelles paraissent chaque année et sont très lus : romans d’aventures, romans réalistes, romans psychologiques, toute la gamme de la littérature d’imagination qui fait l’objet d’éditions populaires à tirages énormes. Peu de livres d’histoire et de philosophie. À cela, il faut ajouter journaux, revues et théâtre. À côté du répertoire classique des pièces historiques, il existe à présent nombre de pièces modernes dans le fond et dans la forme. Ensuite, les traductions d’ouvrages étrangers et en particulier des classiques se multiplient, ce qui est un excellent appoint pour les rapports intellectuels entre la Chine et les différents pays.

L’élite chinoise entretient déjà des relations avec des sociétés savantes d’Occident. Mais l’intérêt et le rôle de la France dans la question sont très particuliers.