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aîné était seul héritier, le principe du partage égal entre tous les héritiers, y compris les filles mariées, est aujourd’hui consacré par la loi.

Cependant ces dispositions, il faut le reconnaître, ne sont pas entrées dans les mœurs et sont loin d’être toujours appliquées dans la masse, de sorte qu’il ne faut pas encore changer grand chose à ce que Peter Parley disait de la famille chinoise, au milieu du siècle dernier, pour que ce soit généralement exact de nos jours.

Même dans les classes cultivées, le concubinat n’est pas près de disparaître. Du reste, nous dit M. Escarra : « Il est passé sous silence par la loi. L’institution existe en fait et les tribunaux ont dû en déterminer les effets[1] ».

Après la guerre de 1914, les femmes ont obtenu leur entrée dans les écoles et les universités. De nombreuses étudiantes ont conquis des grades universitaires avec une aisance remarquable en Chine ou à l’étranger. Il y a maintenant en Chine des femmes dans la politique, le journalisme, le professorat,

  1. Jean Escarra, op. cit, p. 159.