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difficiles et coupées d’incidents fâcheux qui auraient tendance à être grossis par une opinion publique de part et d’autre de plus en plus susceptible.

L’attitude de la Chine a du reste passablement changé devant son vainqueur de 1894. Au boycottage dont elle s’est longtemps servie contre lui faute de mieux, quand il le fallait, elle a substitué des mesures plus positives encore. De cet ordre sont : l’abrogation unilatérale du traité de commerce sino-japonais visant l’exterritorialité et le refus d’accepter M. Obata comme ministre du Japon en Chine ; les entreprises de construction de chemins de fer et l’encouragement de l’émigration chinoise en Mandchourie ; construction d’un port également en Mandchourie, à Hou-Lou-Tao, dans le golfe du Tchéli, destiné à concurrencer Dairen, et dont les travaux sont en cours depuis un an ; les difficultés créées par la Chine aux colons coréens en Mandchourie et sa campagne tant officielle qu’officieuse, contre les empiètements ou soi-disant empiètements du Japon.

Tout cela crée une atmosphère évidemment défavorable à des essais de pénétration japonaise en Mongolie intérieure.