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se, se défaisoit de ses taches. Dans ces circonstances, Monsieur Despreaux, pour dire poetiquement que malgré le goût regnant, il s’attachoit à l’étude de la morale préferablement à celle de la physique, sentiment très-convenable à un poete satirique, écrit à son ami, qu’il abandonne aux recherches des autres plusieurs questions que cette derniere science traite. Qu’un autre, c’est lui qui parle, aille chercher si le soleil est fixe ou tourne sur son axe. Il est clair que le poete entend parler ici uniquement de la question, si le soleil placé dans le centre de notre tourbillon y tourne sur son axe ou bien s’il n’y tourne pas sur son axe. La construction de la phrase prouve seule qu’elle ne sçauroit avoir un autre sens, et ce sens se présente d’abord. Cependant il a plu à quelques critiques d’interpreter ce vers comme si leur auteur avoit voulu opposer le systême de Copernic, qui fait tourner les planetes autour du soleil placé dans le centre de notre tourbillon, au sentiment de ceux qui soutiennent que le soleil a un mouvement propre par lequel il tourne sur son axe.