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Mais, me dira-t-on, êtes-vous bien assuré que la postérité ne démentira point les éloges que les contemporains ont donnez à ces poetes françois, que vous regardez déja comme placez dans les temps à venir à côté d’Horace et de Terence ?


que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant.

la destinée des écrits de Ronsard ne me paroît pas à craindre pour les ouvrages de nos poetes françois. Ils ont composé dans le même goût que ceux des bons auteurs de l’antiquité. Ils les ont imitez, non pas comme Ronsard et ses contemporains les avoient imitez, c’est-à-dire servilement, et comme Horace dit que Servilius avoit imité les grecs. Cette imitation servile des poetes qui ont composé en des langues étrangeres, est le sort des écrivains qui