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rithme et du métre dans son traité du sublime et dans ses prolégomenes sur l’enchiridion d’éphestion. Ma quatriéme raison pour prouver que la mécanique de la poësie s’aide mieux de la langue latine que de la langue françoise, c’est que les beautez qui résultent de la simple observation des regles de la poësie latine, sont plus grandes que les beautez qui résultent de l’observation des regles de la poësie françoise. L’observation des regles de la poësie latine introduit necessairement le rithme dans les vers composez suivant les regles de cette poësie. La suite des syllabes longues et bréves, entremêlées diversement suivant la proportion prescrite par l’art, amene toûjours dans les vers latins une cadence telle que l’espece dont sont les vers la demande. Les regles de la poësie latine ne sont autre chose que les observations et la pratique des meilleurs poëtes latins sur l’arrangement des syllabes necessaires pour produire le rithme, réduites en préceptes et puis en methode. Ces regles, il est vrai, ne prescrivent pas