Page:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome I, 1742.djvu/679

Cette page n’a pas encore été corrigée

contre cette même négociation, et par tant elle doit avoir été écrite aussi bien que la lettre à Graecus, après que la négociation eût été nouée, mais avant que le traité eût été conclu ou du moins exécuté : Vous, dit Sidonius Apollinaris à Basilius, Vous dont l’Evêché est au milieu des Diocèses de Leontius Evêque d’Arles, de Faustus Evêque de Ricz, & de Græcus Evêque de Marseille, & qui avez tant de liaison avec eux, vous sçavez bien que c’est par votre entremise que se négocie le renouvellement des Alliances à des conditions si fâcheuses. Vous êtes les Médiateurs entre les deux Couronnes ; obtenez donc du moins, quel que soit le Traité, qu’on ait dans toutes les Gaules la liberté d’élire & d’installer des Evêques, afin que ceux de leurs habitans qui ne seront plus nos Concitoyens, parce qu’ils auront passé sous la domination des Visigots, continuent du moins d’être toujours nos freres en Jesus-Christ. Qu’ils puissent demeurer Sujets de l’Eglise, s’il faut qu’ils deviennent en vertu du nouveau Traité de Confédération, Sujets d’un autre Prince que de l’Empereur, leur Souverain naturel. »

Voici ce que dit Sidonius dans le corps de la lettre concernant le traitement qu’Euric faisoit aux évêques catholiques des provinces de la Gaule où il étoit déja le maître, et ce qui a engagé Gregoire De Tours à citer la lettre de l’évêque d’Auvergne.

» Il ne nous est point permis à nous autres pauvres pécheurs d’accuser la Providence de ce qu’Euric Roi des Vi-